Accroché au poteau sens interdit
Je tiens mon ventre je gerbe le whisky
Les antibiotiques plus la crève
Tu m'enlèves même l'ébauche d'un rêve
Ma tête dans les chiottes du bistrot
Ton départ est l'épicentre
De ce séisme dans mon ventre
Mais il faut bien que je rentre
Je me retourne dans mon lit froid
Ma main cherche au des draps
Ton corps qui me remplira
Le silence, le coeur et les bras
Je guette ton pas dans l'escalier
La clef tourner dans la serrure
Une mort, une seringue me pénétrer
Un sommeil. Une cellule sans murs
Je veux la paix. Je veux pas mourir
Je t'attends. Je veux dormir
Je veux la paix. Je veux pas dormir
Je t'attends. Je veux mourir
Sur mes os la solitude rampe
Plante dans ma moelle ses griffes stalactites
Les coups de l'horloge tapent sur mes tempes
Un marteau furieux sadique
Ce marteau rit et me traite de connard
Je déclenche mon plan Orsec
Comme toujours à l’œuvre trop tard
Tu t'es barrée avec un autre mec
Je sens la main de ce mec broyer
Les fleurs de mon refuge. Je perds la boule.
Cette main qui va te caresser
Qui te donnera la chair de poule
J'imagine la main de ce mec
Ramper et crisser sur mes caillots
De tes blessures jusqu'à ton cul.
Un coup de poker. J'ai tout perdu.
Je veux la paix. Je veux pas mourir
Je t'attends. Je veux dormir
Je veux la paix. Je veux pas dormir
Je t'attends. Je veux mourir
Tes jambes s'ouvrent lui offrent le néant
Ce vide où je voudrai retourner
Dans des draps sentant la naphtaline
Mes espoirs autour de son sperme s'agglutinent
J'entends la mélodie de votre orgasme
Dix mille musiciens dans ma tête
Concert de sirènes d'alarme
Je pique un crawl dans mes larmes
Je me lève pour voir ma gueule
Dans la glace de la salle de bains
Je ne vois rien. Je voudrai la briser
Je n'ose pas. Ça fait mal aux mains
Je rode malade. Ton nom une musique
Envahit ma tempête, devient cacophonie
Terroriste je pose des bombes
Je veux taire mes sanglots dans la nuit
Je veux la paix. Je veux pas mourir
Je t'attends. Je veux dormir
Je veux la paix. Je veux pas dormir
Je t'attends. Je veux mourir
Je pose ta photo sur mon oreiller
Je n'ai même pas le cœur à me branler
J'ai fait de l'amour une prison zoo
Et de mon sexe ses barreaux
Mon cerveau éclate entre ces quatre murs
Un animal qui lèche ses blessures
Portées par des chasseurs qui font la fête
En tuant par amour des bêtes
Les bruits vagissent au petit matin
Les éboueurs. On livre le boucher
Non ce n'est pas ma machine à câlins
Je sors faire un tour les yeux mouillés
Mon océan s'endort et caresse le sable
A toi seule tu es mon harem
Je croirai en dieu, aux anges et au diable !
Je t'attends. Je t'aime ! Je t'aime !
Je veux la paix. Je veux pas mourir
Je t'attends. Je veux dormir
Je veux la paix. Je veux pas dormir
Je t'attends. Je veux mourir
Copyright © 1981
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire