Perchée sur tes talons aiguilles
Toujours cette ironie dans tes yeux
Murée dans ta bastille bas résilles
Avec toi je me sens tout le temps vieux jeu
Tu descendais tout mec qui osait
S'aventurer là haut, pour te séduire
D'une ou deux vannes tu l'entamais
Tu l'achevais d’une coulée de fous-rires
Les poèmes que tu m'as lus ce matin
Ont détruit ta muraille de Chine
Fossiles de tes amours assassins
Tu as ôté tes airs de méchante gamine
Rasée l’arène de tes combats sanglants
Brisées les lames des carnages
Les taureaux ont tiré la clef des champs
Les matadors pointent au chômage
Si tu veux je peux être ton compagnon
Pas le prince charmant. Non, un chat de gouttière
J'irai te chercher des croissants
Tu me colleras tes puces. Moi, moi j'suis pas fier
Tu m'as lu des vers parfois cruels
D'une plume trempée dans une encre
Cocktail de larmes et de Rimmel
Peinture d’un masque de féroce cancre
Tes poèmes souvent points de suture
Bouffées d'air quand le désert t’assiégeait
Écriture. Espoirs sans rature
D'un même mec à tes petits déjeuners
Si tu veux je peux être ton compagnon
Pas le prince charmant. Non, un chat de gouttière
J'irai te chercher des croissants
Tu me colleras tes puces. Moi, moi j'suis pas fier
© 1995
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