samedi 1 janvier 2000

Quand elle vient...

Pour venir me voir elle quittait
Ses lapins, ses chats et ses chiens
Son arche de Noé ancré
Là bas sur la route de Berlin

Des moineaux bantous escortaient
Jusqu'à gare de l'Est son train
Elle descendait maquillée
Un papillon amazonien

Le week-end quand elle vient
L'amour gomme les frontières
De la nuit, du jour pendant deux jours
Le week-end quand elle vient

Elle parle comme les sages indiens :
Les hommes ne sont pas méchants, ils sont blessés
Le bonheur : il suffit d'ouvrir les yeux
Les hommes ne savent pas regarder

A Tanger, un été, elle riait
De ma trouille des fonds marins
Elle voulait plonger me présenter
A ses amis les murènes, les dauphins

Je l'ai suivie et pour me rassurer
Sous l'eau elle m'a pris la main
Au fond, c'était bien moins risqué
Que les nuits de Paris et ses requins

Le week-end quand elle vient
L'amour gomme les frontières
De la nuit, du jour pendant deux jours
Le week-end quand elle vient

Elle parle comme les sages indiens :
Les hommes ne sont pas méchants, ils sont blessés
Le bonheur : il suffit d'ouvrir les yeux
Les hommes ne savent pas regarder

Sur son corps, quand sa robe abdique
Un duvet : fine pellicule d'or
J'emprisonne mon esprit critique
Je crois en ses dieux et alors ?

Sa peau devient chair de poule
Je rampe : un cobra apprivoisé
Dans son nombril un philtre me soûle
Coulent des torrents de sérénité

Le week-end quand elle vient
L'amour gomme les frontières
De la nuit, du jour pendant deux jours
Le week-end quand elle vient

Elle parle comme les sages indiens :
Les hommes ne sont pas méchants, ils sont blessés
Le bonheur : il suffit d'ouvrir les yeux
Les hommes ne savent pas regarder

Copyright © 1995

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