Six heures du mat. Porte de Clignancourt
Les ouvriers attendent la navette
On arrive les valoches sous les yeux
Un flingue fait le boulevard dans ma tête
La presse refile l'angoisse
La crise. La hausse. Le chômage.
Pas de grève. Ca porte la poisse
Les syndicats disent : « Restez sages !»
Les patrons se plaignent des ventes
L'énergie les charges augmentent
On licencie à l'atelier 12/30
L'A.N.P.E. La queue. La honte
Six heures quinze. Porte de Clignancourt
L’intérim, c'est mon dernier jour
Tous les gars sont là. On peut y aller
La navette nous emmène à Gennevilliers
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